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Je suis toujours surpris de voir une production d’œuvres lors de visites en ateliers. Cette passion pour l’art je vous la fais partager le temps d’une exposition à la fondation Vasarely. Vous allez être surpris par la qualité de la peinture et la quantité de tableaux de l’artiste Véronique Rizzo. Ma proposition curatoriale est de tout vous montrer. Depuis deux expositions : battle et battle 2, la galerie soutient cette artiste.

Le 23 novembre sera le grand jour où ces tableaux s’offriront à votre regard et pourquoi pas à votre collection.

I am always amazed to see a production of works while visiting the workshops. This passion for art I would like to share it with you the time of an exhibition at the Vasarely Foundation. You will be surprised by the quality of the paintings and the amount of works by the artist Véronique Rizzo. My curatorial proposal is to show you all of it. Since two exhibitions: battle and battle 2, the gallery supports this artist.

November 23 is the big day, when these paintings are finally to see, and why not entering your collection.

AD

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Une proposition curatoriale d’ Arnaud Deschin

Véronique Rizzo fait son musée

exposition: 23 novembre – 16 décembre 2012 // show November 23th – december 16th

entrée libre du mardi au dimanche de 10 à 13h et de 14 à 18h // Entrance Tuesday to Sunday 10am 1pm – 2pm 6 pm

FONDATION VASARELY: avenue Marcel Pagnol – 13090 Aix en Provence +33 (0) 442 200 109

www.fondationvasarely.org

détail, Gusto the end of the war, Véronique Rizzo, 2012, courtesy La GAD.

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liste des œuvres exposées: dossier à télécharger.

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La figure des contraires, au delà de ses occurrences dans le langage ou dans les pratiques (contradiction, antagonisme, opposition, polarité, conflit, tension, dialectique, contrastes, dualité etc…) peut-elle avoir une valeur méthodologique ou même épistémologique nous permettant d’aborder sous un angle nouveau l’histoire de l’art, les œuvres et les démarches artistiques et plus largement de concevoir une dimension sociale , anthropologique ou politique de la pratique artistique ?

La démarche contradictoire en nous confrontant au Rien ou à l’expérience proche de l’implosion, frôle la disparition pure et simple. Mais en suspendant dans le temps et dans l’espace cette orientation funeste, elle capte la plus haute tension dans laquelle s’engouffre une vérité, contenue dans l’intervalle de pôles opposés mais complémentaires. Il y aurait non pas un espace-temps contrarié mais un espace-temps issu de la contrariété.

Faire appel à la figure des contraires  n’est-ce  pas l’étape nécessaire qui précède  tout élargissement ou encore la stratégie rusée qui préside à toute transformation, lorsque nous ne saisissons plus clairement les limites et que, spontanément, nous abordons les choses par le milieu ?

Véronique Rizzo appartient à cette famille d’artistes qui font recours au temps, non pas sous la forme d’une nostalgie, d’un  mal du retour. Rien de l’ordre de la mélancolie dans son travail, qui, au contraire, semble  décliner les formes d’un jeu, d’un plaisir, non sans ironie toutefois…Elle semble utiliser la temporalité comme matériau conceptuel.. La référence explicite, que fait l’artiste à l’utopiste Gusto Gräzer, un des fervents habitués du Monte Verita, au début du XXème siècle, fait briller, non sans contradiction, la présence spectrale d’une aventure de l’esprit dans l’un des plus formidables laboratoires de « re-formation » de la vie.. Se confronter à cette aventure (plus que s’y référer), quand on est artiste, outre la consonance moderniste des composants plastiques  mis en jeu dans les œuvres  (peinture, assemblage, projections lumineuses de formes géométriques, en mouvement dans l’espace), c’est, principalement,  « faire retour au temps ». dans  le sens le plus tactile d’un choc perceptif, comme  opérer un mouvement arrière sur le curseur temporel de l’histoire, générant, par contre-coup, tel un caillou jeté à la surface de l’eau, une série de formes qui se propagent et se transforment. Si la notion du « moderne », chez  Baudelaire, témoigne d’une expérience « affective » du temps, dialectique entre mélancolie du passé et surprise du nouveau , la plasticité du temps dit « postmoderne » se fait, non pas, dans le hors temps d’ une fin de l’histoire, mais par jeu de contre-coups temporels, de contre-temps tactiles, de micro-histoire(s) rebondissantes et génératrices de formes et de situations. Ce n’est pas la moindre qualité du  travail plastique de Véronique Rizzo, que de nous inscrire, nous spectateurs, dans cette dynamique vertueuse des temps contraires.

texte de Patrick Lhot ( Départements Arts )

Are the figure of opposites, beyond their occurrences in the language or in practices (contradiction, antagonism, opposition, polarity, conflict, tension, dialectic, contrast, duality etc …), able to have a methodological value or even epistemological allowing us to address under a new angle the history of art, the works and artistic approaches and, in a wider range, to design a social dimension, anthropological or political of the artistic practice?

The adversarial approach, by confronting us  to the nothing or to an experience close to implosion, is verging on outright disappearance. But suspending this fatal orientation in time and space, it captures the highest voltage in which rushes a truth contained in the range of polar but complementary opposites. There would not be an upset space of time but space of time from the annoyance.

Isn’t the fact to use figure of opposites the necessary step that precedes every enlargement or even cunning strategy that governs any transformation, when we fail to grasp more clearly the limits and  we approach spontaneously things through the middle?

Véronique Rizzo belongs to this family of artists who use time, not as a nostalgia, or a sore back. Nothing about melancholy in her work, which, however, appears to be declining forms of a game, of a pleasure, not without irony, however … She seems to be using temporality as conceptual material. The artist refers explicitly to the utopian Gräzer Gusto, one of the regulars of Monte Verita, in the early twentieth century. This reference puts in light, not without contradiction, the spectral presence of a mind adventure in one of the most amazing laboratory of « reformation » of life. Confront this adventure (rather than refer to it), as an artist, besides the modernist sounding of plastic components brought into play in the works (painting, assembly, light projections of geometric shapes, moving in space) is mainly « to return to the time. In the broadest tactile sense of a perceptual shock, as operating a backward movement on the time cursor of history, generating, as a repercussion, like a stone thrown into the water surface, a series of forms spreading and evolving. If the notion of « modern », in Baudelaire’s work, reflects an « emotional » experience   of time, distinguishing between melancholy of the past and surprise of the new, the plasticity of the so-called « postmodern » time is happening, not in the off time of the end of a story, but by game of time consequence, of tactile hitches, of micro-stories bouncing and generating forms and situations. This is not the lesser quality of Véronique Rizzo’s plastic work, to place us, we spectators, in this virtuous circle of opposite time.

text Patrick Lhot ( Arts Dpts )

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En parallèle avec l’exposition de Véronique Rizzo fait son musée :

Colloque international : Vertu des contraires : art, artiste, société

les 22, 23, 24 novembre 2012

Organisé par le laboratoire d’études en sciences des Arts.

Adresse :

Aix- Marseille Université, Aix en Provence, novembre 2012

Organisateur :

Patrick Lhot  (Dpt .Arts ) et Shiyan Li (Docteure en Sciences de l’art)

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Partenaires :